Priorités des Maires en Ile de France : Agir contre le rechauffement climatique - Enquête

Publié le par Cousteix

Enquête expresse AMIF & Le Journal du Dimanche 2007 pour Secteur public.fr
 Les priorités des maires en Ile-de-France
A l'approche des élections municipales, le baromètre Amif-JDD fait le point sur les priorités des maires franciliens. En partenariat avec l'Association des maires de l'Ile-de-France, Le Journal du Dimanche a, pour la quatrième fois depuis 2004, soumis son questionnaire aux édiles de la région.
Sur les 1 177 maires adhérents de l'Amif (92 % des 1 280 municipalités franciliennes), 332 ont répondu dans les temps, entre les 15 et 27 novembre.
  Surprise : une nouvelle thématique, l'écologie, fait son entrée parmi leurs « trois principales préoccupations ». Près de 34 % des élus interrogés, citent la « protection de l'environnement » (n° 3) parmi leurs priorités, contre 18 % en 2004. Le thème du « logement-urbanisme » (48 %) confirme sa première place, acquise cette année avec la crise de l'habitat, patente en Ile-de-France, pour laquelle les maires sont en première ligne. La « petite enfance » se maintient en deuxième position (45 %) : crèches et écoles constituent le premier poste de dépense des municipalités. Et les déplacements (« circulation-transports ») demeurent en quatrième place (33 %).
  « 97 % veulent agir contre le réchauffement climatique »
  En revanche, la question de la « sécurité » (33 %, n° 5) poursuit sa chute, surtout dans les petites communes, même si, dans les villes de plus de 5 000 habitants, 38 % des maires se soucient encore des problèmes de délinquance (n° 3). Il faut préciser que la plupart des élus ont répondu au questionnaire du JDD avant les événements de Villiers-le-Bel (95). D'ailleurs, si 16 % « redoutent des tensions accrues dans les quartiers difficiles », 33 % ne sont pas inquiets (54 % dans les villes de plus de 10 000 habitants). « Les maires ont peur de répondre à cette question, souligne Claude PERNES, Maire (Nouveau Centre) de Rosny-sous-Bois (93) et Président de l'AMIF. Ils craignent d'apparaître alarmistes. Hors micros et sans journalistes, ils sont moins optimistes. »
Suivent, dans l'ordre, des sujets qui préoccupent :
  • la fiscalité Locale » (32 %, n° 6) ;
  • l'emploi » (20 %, n° 7) ;
  • l'aide sociale » (13 %, n° 8) ;
  • les personnes âgées » (12 %, n° 9) ;
  • la propreté et la lutte contre le bruit » (7 %, n° 10)
  • l'ensemble « culture, loisirs, sports, festivités » (5 %, n° 11).
 
En queue de peloton, on retrouve les trois thèmes traditionnellement « les moins prioritaires »  : « lutte contre le racisme et l'anti-sémitisme », « démocratie participative » et « nouvelles technologies ».
 
La « protection de l'environnement » s'impose donc comme une priorité pour les maires, quelle que soit la taille de leur commune. « Il y a une prise de conscience évidente depuis Al Gore, Nicolas HULOT, la campagne présidentielle et surtout le Grenelle de l'environnement, analyse Claude PERNES. A coup sûr l'écologie aura une bonne place dans les programmes électoraux. »
Pour preuve, à la question « Faut-il agir -aussi- au niveau local pour lutter contre le réchauffement climatique ? », pas moins de 95 % des édiles répondent « oui », et seulement 4 % « non ».Dans les villes de plus de 5 000 habitants, ils sont même 97 %.

Autre question pleine d'enseignements posée aux maires franciliens : « Etes-vous hostile ou favorable à l'idée d'un futur "Grand-Paris" ? » Il y a là un clivage entre les petites communes (généralement éloignées de la capitale) et les plus peuplées (souvent situées en petite couronne).
Les premières y sont hostiles à 68 %. A l'inverse, les maires des villes de plus de 10 000 habitants plaident pour un Grand-Paris à 46 %, même si 41 % ne voient pas une telle intercommunalité d'un bon oeil. « Plus on est loin de la capitale, plus on craint d'être sacrifié, indépendamment de sa couleur politique », décrypte un membre de l'AMIF.
 
Le plus difficile à vivre pour un maire, au quotidien, reste la « lourdeur administrative » (61 %, contre 56 % en avril dernier). La complexité croissante des financements croisés, notamment en matière de politique de la ville, semble de plus en plus mal acceptée. Les édiles se plaignent aussi d'une « autonomie financière insuffisante » (18 %) et de la « responsabilité pénale écrasante » (11 %). Si 28 % estiment avoir « suffisamment de moyens » pour mener à bien leur mission, 67 % affirment le contraire. D'ailleurs, lors du congrès de l'Association des Maires de France (AMF), le 22 novembre dernier, les élus ont rappelé fermement qu'ils attendaient une grande réforme de la fiscalité locale et acceptent malle « désengagement de l'Etat ».

Publié dans ENVIRONNEMENT - NATURE

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